OL-OM: Marseille et Lyon poursuivent leur surplace, Payet voit rouge, Aouar impliqué

On se demandait, avant le choc de ce dimanche soir en clôture de la 6e journée de L1, quel Olympique allait véritablement être plongé dans une crise de résultats. La réponse est sans doute: les deux. Au terme d'une rencontre largement dominée par l'OL, qui a évolué 75 minutes en supériorité numérique, Lyon et Marseille se sont quittés sur un nul (1-1), qui ne fait les affaires de personne.

L'OL, qui n'a plus gagné depuis la première journée, enchaîne un quatrième nul en cinq matchs, et pointe toujours au 14e rang (7 pts). L'OM, lui, n'a plus rien montré depuis son succès face au PSG, il y a quasiment un mois. Certes, il pourra se satisfaire de ce point pris vu la physionomie de la rencontre. Mais il n'est que dixième, à égalité avec Bordeaux, Brest ou Angers (neuf pts). C'est dire.

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L'OM plombé par deux cartons, mais solidaire

Quand Dimitri Payet, servi par Florian Thauvin, a ouvert le score d'une habile frappe du droit à la 16e, l'OM - largement dominé jusque-là - se voyait réaliser le coup parfait au Groupama Stadium, à l'image de sa victoire au Parc des Princes en septembre (1-0). Mais la joie marseillaise n'a duré que quelques instants...

Moins de trois minutes plus tard, Payet a été expulsé pour une semelle sur Dubois (18e), et avant même la demi-heure de jeu, Alvaro Gonzalez a provoqué un penalty en commettant une faute inutile sur Bard. Penalty transformé par Aouar (1-1, 28e).

A dix contre onze et à 1-1, Marseille a recommencé à subir, incapable de sortir proprement de son camp et de gagner des duels en milieu de terrain. Mais il a eu le mérite d'être solidaire dans l'effort défensif, ce qui n'a pas été souvent le cas cette saison, et discipliné. Il a aussi pu compter sur un Steve Mandanda décidément en très grande forme. Et lorsque le gardien a été battu, il a été sauvé par son poteau (79e).

Aouar n'a pas été perturbé

La petite surprise côté lyonnais est venue une heure avant le coup d'envoi, quand le onze de départ est sorti... sans Memphis Depay. Proche de filer au Barça il y a quelques jours, le Néerlandais semblait finalement parti pour rester. Mais Rudi Garcia a entretenu le doute en laissant son attaquant sur le banc en début de partie: "J'ai choisi en fonction de l'état de forme et de ce qui peut encore se passer demain, a expliqué le coach. Je peux faire confiance à ceux qui sont sûrs d'être là, et c'est le cas d'Houssem Aouar par exemple."

Un Aouar qui a fait le choix de poursuivre une saison de plus avec son club formateur, malgré l'intérêt d'Arsenal ou de la Juve. Des contacts qui ne l'ont pas du tout perturbé.

Positionné assez haut dans un milieu à trois, essentiellement sur le côté gauche, l'international Espoirs a fait souffrir les Phocéens, notamment Morgan Sanson et Hiroki Sakai. Auteur de son premier but de la saison, sur penalty, il a totalement pris le jeu à son compte, et a été à l'origine de la plupart des occasions, même s'il a sans doute pêché dans l'efficacité, comme ses camarades. Il s'est également vu refuser un deuxième but pour un pied haut loin d'être scandaleux (76e). Et si sa saison avait vraiment débuté ce dimanche?

Melvin Bard, plus qu'une promesse

Si l'on doit sortir un troisième joueur de cet Olympico, en plus de Mandanda et d'Aouar, c'est probablement Melvin Bard. Titularisé pour la deuxième fois cette saison dans le couloir gauche (après Nîmes le 18 septembre), le jeune défenseur de 19 ans a rendu une très jolie copie. On l'a vu provoquer le penalty de l'égalisation, remporter la plupart de ses duels avec Florian Thauvin, rattraper le sprinteur fou Nemanja Radonjic à la course, et même inquiéter le portier phocéen sur un centre-tir (65e).

Si l'OL a un peu baissé en rythme vers la 70e, lui a continué à aller de l'avant, et à être intéressant. Alors oui, Lyon n'a toujours pas gagné ce dimanche, mais il s'est peut-être trouvé un titulaire en puissance.