A Lyon, le retour du 4-3-3 est à la fois judicieux et ambitieux

Maxence Caqueret
Lyon se déplace à Nantes ce samedi soir (20h55) avec la ferme intention de valider son billet pour les 8emes de finale de la Coupe de France. Rudi Garcia optera peut-être de nouveau pour un 4-3-3, schéma laissé au placard ces derniers mois avant d’être réutilisé avec brio depuis début janvier.

Pour le moment, difficile de considérer que le mandat de Rudi Garcia à Lyon ressemble à un long fleuve tranquille. A vrai dire, l’ancien entraîneur de l’OM n’avait pas encore posé ses valises entre Rhône et Saône mi-octobre qu’il suscitait déjà une forme de scepticisme, voire de défiance auprès de certains supporters rhodaniens. S’il est parvenu à remettre l’OL sur le droit chemin en Ligue 1 (14eme à sa prise de fonctions, le club est désormais 7eme) et à l’extirper, bon gré mal gré, de son groupe en Ligue des Champions, force est de constater que le technicien de 55 ans n’avait pas encore trouvé la bonne formule, synonyme à la fois de régularité dans les résultats et de flamboyance dans le jeu. Mais ce qu’il a entraperçu au cours de la première quinzaine de janvier pourrait le guider vers une piste intéressante à creuser.

Sans Depay ni « JRA », le 4-3-3 fait sens

Jusque-là, les Gones version Garcia évoluaient la plupart du temps en 4-2-3-1. Contre Bourg-en-Bresse en Coupe de France (0-7) et à Bordeaux le week-end dernier (1-2), les Rhodaniens étaient, chose inédite depuis fin octobre, disposés en 4-3-3. Un système dans lequel ils se sont épanouis à merveille. Surtout au Matmut Atlantique, où Anthony Lopes et consorts ont livré leur meilleure prestation depuis le changement de coach. Mis en difficulté au score après une erreur individuelle de Joachim Andersen, les Lyonnais ont par la suite pris le contrôle des opérations avec une maîtrise indiscutable et des mouvements collectifs de belle facture. Seule la finition a fait défaut mais, dans l’ensemble, le visage montré était des plus séduisants.

Bien sûr, tout cela demande confirmation à l’avenir, et pourquoi pas dès ce samedi face à Nantes (20h55). En y réfléchissant bien néanmoins, on remarque que ce schéma permet d’exploiter au mieux les qualités de l’effectif de l’OL, en tenant compte des absences du moment. Avec Memphis Depay, un système à deux attaquants pouvait être préconisé. A fortiori en y ajoutant Jeff Reine-Adélaïde, particulièrement intéressant dans un 4-4-2. Sans eux et avec une seule pointe (Moussa Dembélé), le 4-3-3 fait davantage sens.

Une aubaine pour Caqueret, une mauvaise nouvelle pour Tousart ?

Ce changement tactique semble donc judicieux au regard des forces en présence. Il révèle aussi une certaine forme d’ambition dans le jeu, ce qui s’observe au milieu de terrain. Exit les deux milieux défensifs alignés dans un 4-2-3-1, place à un trio habile balle au pied et résolument porté vers l’avant. En Gironde, ce trident était composé D’Houssem Aouar, de Thiago Mendes et de Maxence Caqueret. Le Brésilien a donné l’impression d’avoir retrouvé un niveau proche de celui qui était le sien à Lille, alors que les deux jeunes Gones ont pu s’en donner à cœur joie dans la construction des actions offensives. Suspendu à Nantes, Caqueret a malgré tout une très belle carte à jouer dans ce schéma à terme. A contrario, Lucas Tousart pourrait quant à lui souvent prendre place sur le banc. Ce ne sont cependant là que des conjectures. A Rudi Garcia de creuser cette voie pour, peut-être, enfin dissiper les doutes.

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