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Ligue 1 : discorde entre les clubs sur la fin de la saison actuelle et le début de la prochaine sur fond de droits TV

Bertrand Desplat, le président de Guingamp, répresente une partie des clubs de L1 et L2 qui veulent démarrer la saison suivante le lus rapidement possible. (E. Garnier/L'Équipe)
Bertrand Desplat, le président de Guingamp, répresente une partie des clubs de L1 et L2 qui veulent démarrer la saison suivante le lus rapidement possible. (E. Garnier/L'Équipe)

Entre les clubs qui veulent se donner le temps nécessaire pour terminer la saison et ceux qui veulent démarrer la prochaine le plus tôt possible, deux tendances s'opposent.

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Quand les membres d'une équipe n'ont pas la même tactique pour gagner un match, les chances de succès s'amenuisent. Parmi les clubs, pour amortir la crise liée à la pandémie de Covid-19, deux options se dégagent. La première cherche à tout prix à achever la saison 2019-2020, arrêtée depuis le 13 mars juste avant le début de la 29e journée. La seconde privilégie plutôt le démarrage le plus rapide possible de la suivante, plus rémunératrice en termes de droits audiovisuels.

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Lors du dernier bureau de la LFP, le 3 avril, celle-ci a avancé ses pions, avec la présentation d'une « contribution » préparée par Bertrand Desplat, le président de Guingamp, exposée par Claude Michy (celui de l'UCPF) et appuyée par 19 clubs de L2 (Lorient n'y est pas) et 7 de L1, avec une majorité de « petits » (Metz, Strasbourg, Amiens, Brest, Dijon et Angers) mais aussi Lyon et son président Jean-Michel Aulas.

« Sécuriser prioritairement les 5,2 milliards d'euros des droits télé 2020-2024 en modifiant a minima [...] les attributs du Championnat 2020-2021 »

L'un des trois points défendus par certains clubs de L1 et L2 lors du dernier bureau de la LFP

Elle tient en trois points :

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« 1. Adopter un scénario proactif de sortie de crise, avec la construction immédiate d'un calendrier "à l'envers" qui part d'une date de lancement du Championnat 2020-2021, entérinée dès maintenant par la LFP-FFF.

2. Sécuriser prioritairement les 5,2 milliards d'euros des droits télé 2020-2024 en modifiant a minima, et uniquement en cas d'accord écrit des diffuseurs Mediapro et Canal +, les attributs du Championnat 2020-2021 (date de démarrage, durée, nombre de matches en semaine...). Principe du risque zéro sur nos droits télé 2020-2024.

3. Gérer du mieux possible la fin de saison. En fonction de la date connue de lancement de la saison 2020-2021 et de la durée de la trêve entre les deux saisons, on obtient le nombre maximum de matches de Championnat entre la date de feu vert qui sera donnée à un moment ou à un autre par les autorités et la date maximum de la fin du Championnat. »

En clair, il s'agit de ne pas s'entêter pour conclure à tout prix la saison actuelle, mais surtout ne pas mettre en danger la suivante, qui doit rapporter 1,216 milliard d'euros (L1-L2), sachant qu'elle devra se terminer tôt puisque l'Euro 2020 a été reporté d'un an (11 juin-11 juillet 2021). On est loin des vues de certains, comme celles exprimées par Jean-Pierre Rivère, le président de Nice, par exemple, qui expliquait le 24 mars dans nos colonnes : « Nous pouvons prendre tout notre temps pour finir la saison actuelle en octobre ou novembre, et on démarre la saison prochaine en février. »

publié le 10 avril 2020 à 08h15
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