FOOTBALL Une fronde anti-Aulas à la Ligue a-t-elle pénalisé l'OL?
La décision du conseil d'administration de la Ligue, d'arrêter la saison de Ligue 1 au quotient à la 28e journée, n'a pas fini de faire causer dans le milieu du football français.
Très remonté contre cette décision qui pénalise son club, classé 7e et donc privé de Coupe d'Europe, Jean-Michel Aulas s'est beaucoup exprimé depuis. Un recours a été déposé en référé suspension de cette décision, et même si d'autres clubs, comme Lille, Amiens ou Toulouse peuvent aussi légitimement se plaindre du verdict, il semble d'après Le Parisien, qu'une fronde anti-Aulas s'était peut-être bien organisée pour arriver à ce scénario.
Le bureau, comme le conseil d'administration, était joué d'avance, écrit le quotidien. Quelques jours auparavant, les présidents, principalement Nasser Al-Khelaifi (PSG), Jacques-Henri Eyraud (OM), Jean-Pierre Rivère (Nice), Frédéric Longuépée (Bordeaux), Nicolas Holveck (Rennes) Loïc Féry (Lorient) et Bernard Caiazzo (ASSE), qui partagent tous un groupe Whatsapp commun, ont arrêté la J28 au quotient, est-il précisé (...) pour écarter Lyon d'une qualification européenne.
Ces dirigeants, qui voyaient évidemment d'un bon œil ce classement à la 28e journée, qui les arrangeait tous, en auraient eu assez des prises de position du patron de l'OL, qui avait envisagé plusieurs plans comme la saison blanche, la fin de saison sur l'année civile, ou le scénario des play-off - play down présenté en désespoir de cause.
" Si ce qui est écrit se révélait exact cela deviendrait une affaire d'Etat " a teeitté Jean-Michel Aulas. Le combat des chefs est loin d'être terminé.
Jean-Michel Aulas a écrit aux parlementaires
Le président de l'Olympique Lyonnais ne renonce pas à contester la position de la LFP qui a mis un terme aux championnats le 30 avril dernier. Après de multiples interventions, notamment dans les médias, Jean-Michel Aulas s'est cette fois adressé aux parlementaires, sénateurs et députés, par un long courrier où il demande leur soutien, qu'a pu se procurer le quotidien Le Parisien.
Dans ce texte, il explique notamment que la ministre des sports, Roxana Maracineanu, s'était basée sur une deadline fixée au 3 août par l'UEFA pour mettre fin aux championnats nationaux, alors que depuis l'instance européenne a précisé qu'il était possible de terminer en août ou septembre.
Il a rappelé également que des emplois et de l'argent public étaient en jeu, et notamment une perte évaluée entre 700 et 900 millions d'euros au 30 juin pour le football français, si le championnat ne redémarre pas.