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OL: Aulas tacle la LFP "fortement dépassée" durant la crise

Toujours engagé dans un combat pour la reprise de la saison 2019-2020 en Ligue 1, le président de l'OL Jean-Michel Aulas a adressé un nouveau tacle à la LFP ce dimanche.

Jean-Michel Aulas ne désarme pas. Depuis le 30 avril dernier et l'officialisation de l'arrêt de la saison 2019-2020 en Ligue 1, le président de l'OL se bat pour que la Ligue de football professionnel revienne sur sa décision et donne le feu vert à une reprise du championnat, comme c'est le cas en Allemagne, et bientôt en Angleterre, en Espagne et en Italie.

Malgré les piques de la ministre des Sports Roxana Maracineanu, malgré les communications de la LFP assurant qu'elle ne procèdera à aucun rétropédalage, le dirigeant croit toujours pouvoir avoir gain de cause, comme il l'a expliqué ce dimanche au Canal Football Club.

"Pour le moment, il n'est pas dit qu'on ne va pas reprendre après le 22 juin, j'ai même compris que sauf évolution négative on a une chance de pouvoir rejouer à huis clos ou peut-être avec 5.000 personnes au mois de juillet, observe-t-il. C'est une décision qui me satisfait mais qui mérite confirmation. Quand on voit ce qu'il se passe dans les grands pays européens qui ont repris ou reprennent, je ne vois pas comment on ne pourrait pas faire de même. La reprise de la Ligue 1 est une nécessité parce que l'UEFA l'avait demandée et que la France s'est distinguée en prenant une décision contraire au souhait de l'UEFA. Une décision qui n'est pas claire parce que la Ligue dit que c'est celle du Premier ministre, alors que le Premier ministre dit l'inverse..."

"Il faut qu'on se remette autour de la table et qu'on imagine sérieusement ce qui est dans l'intérêt général du football et des clubs"

Mais plus qu'au gouvernement, c'est bien à la LFP que semble en vouloir le président rhodanien. "Je pense que la Ligue ne peut pas se défausser, il faut qu'elle arrête de prendre des décisions sans réfléchir, tacle-t-il. Aujourd'hui le déficit d'exploitation est probablement de 800 millions d'euros donc il faut qu'on se remette autour de la table et qu'on imagine sérieusement ce qui est dans l'intérêt général du football et des clubs et non pas d'une institution qui a été fortement dépassée pendant cette période. Je pense que nous allons écrire à nouveau à la Ligue pour lui demander, sous la forme d'un recours gracieux, qu'elle puisse revoir sa décision. Ça arrange beaucoup de gens de dire que je réagis par intérêt personnel. C'est vrai que défendre mon club me passionne. Mais là, je défends l'intérêt général."

En attendant d'être (définitivement) fixé, Jean-Michel Aulas ne veut en tout cas pas imaginer son club absent de la scène continentale la saison prochaine, alors que la finale de la Coupe de la Ligue (face au PSG) pourrait avoir lieu début août. "Mon petit doigt me dit que nous serons en Coupe d'Europe, sourit-il. On va faire comme si nous l'étions. On a la chance d'avoir l'une des meilleures situations économiques du foot français. On a développé un modèle qui génère de l'Ebitda."

CC