Le match : 1-2
Le match a valu pour son final échevelé. L'OL avait pris l'avantage grâce à un but de Moussa Dembélé, qui profitait d'une énorme erreur de Stanley Nsoki, décidément très fébrile quand il rencontre Lyon, pour donner un avantage aux siens (15e). Nice se procurait ensuite quelques occasions mais manquait trop souvent de justesse dans le dernier geste, à l'image d'un Adam Ounas bien trop centré sur le dribble et pas assez sur le collectif.
En seconde période, l'OGCN oubliait totalement de mettre l'intensité requise dans ce genre de rencontres et Ciprian Tatarusanu passait une soirée très tranquille. Rayan Cherki avait, lui, du mal à exister cette fois : à 16 ans, il découvre l'apprentissage du très haut niveau et il aura l'occasion de rayonner plus tard. Les équipiers de Lucas Tousart, capitaine du soir, se contentaient d'une gestion de père de famille. Trop peut-être car ils restaient à portée de fusil de Nice. D'autant qu'avec cet OL il existe toujours le risque de l'erreur, notamment du côté de Joachim Andersen...
Alors qu'il venait tout juste de se faire éliminer par Ounas sur l'action précédente, qui avait offert une belle occasion à Kasper Dolberg, le Danois voyait l'Algérien filer dans son dos, effectuer un superbe contrôle puis une course intérieure intelligente avant de frapper sèchement hors de portée du gardien lyonnais (1-1, 89e). Sur le coup, le défenseur central n'était pas non plus aidé par Marcelo, qui tardait à fermer l'axe.
Mais ce Lyon a des ressources et il reprenait l'avantage grâce à un penalty d'Aouar à la suite d'une faute grossière de Dante sur Toko Ekambi (2-1, 90e +3). Les Lyonnais pouvaient exulter. Rudi Garcia retrouvera Marseille en quarts de finale.
Le joueur : Dante a craqué
Que s'est-il passé dans la tête de Dante sur la dernière action alors que son équipe avait arraché, à la surprise générale, la prolongation ? Le Brésilien a fait une énorme erreur en se jetant de manière totalement inconsidérée et en découpant, hors des limites du terrain toutefois, Karl Toko Ekambi. Pourquoi s'est-il jeté comme ça, lui qui possède une telle expérience du haut niveau ? Ce manque de maîtrise dans un moment clé a empêché Nice de rêver à un quart de finale à domicile contre l'OM.
Le fait : le pressing lyonnais
Le pressing lyonnais a été l'une des clés de ce succès. En pressant souvent haut les porteurs du ballon, l'OL a mis une intensité à la récupération qui a posé des problèmes aux Niçois. Et si Khéphren Thuram fait une énorme erreur sur la passe ratée qui amène le penalty, il faut noter le nombre d'Olympiens présents à cet instant de la rencontre près de la surface. Avec ce 3-4-3, il y avait le risque d'être pris parfois dans le dos ou sur les côtés mais cette configuration a aussi permis à l'OL d'imposer sa volonté. Et de provoquer son destin.