Ligue des champions féminine : «Je veux écrire l’histoire», clame Wendie Renard

Jamais rassasiée de titres, l’emblématique capitaine de l’Olympique lyonnais compte bien décrocher une septième C1 avec le club rhodanien dimanche soir contre Wolfsburg.

  La capitaine de l’OL Wendie Renard a inscrit le but de la qualification contre le PSG en demi-finale de Ligue des champions.
La capitaine de l’OL Wendie Renard a inscrit le but de la qualification contre le PSG en demi-finale de Ligue des champions. AFP/Alvaro Barrientos

    Il n'y en avait presque que pour elle pendant la conférence de presse d'avant-match ce samedi. Wendie Renard a été beaucoup plus sollicitée que son entraîneur Jean-Luc Vasseur pour commenter l'état d'esprit qui anime les Lyonnaises avant la finale de la Ligue des champions féminine contre Wolfsburg dimanche (20 heures, sur W9 et Canal +) au stade Anoeta de Saint-Sébastien (Espagne).

    Autrice de la tête du but victorieux (1-0) contre le PSG en demi-finale, la grande défenseure et capitaine de l'OL, par la taille (1,87m), le talent et la force de caractère, reste plus motivée que jamais pour décrocher sa septième C1 avec le club rhodanien, qui serait la cinquième consécutive. A 30 ans, la joueuse ayant disputé le plus de matchs européens de l'histoire (86) a toujours autant faim de titres.

    Ce sera votre quatrième finale contre Wolfsburg. Vous attendez-vous à un match différent ?

    WENDIE RENARD. Les deux effectifs ont très peu évolué. On s'attend toujours à un match très compliqué, serré. C'est une finale de Ligue des champions. Les dernières ont été favorables pour nous, j'espère qu'on aura la même issue. On sait à quoi s'attendre et on sait ce qu'il faut faire. On connaît bien les équipes allemandes, qui sont très physiques, athlétiques. A nous de hausser notre niveau sur ce plan-là. On en est capable. Il faudra mettre de l'agressivité et de l'intensité pour remporter les duels d'entrée, c'est important. Nous sommes prêtes à aller au combat, et on ira.

    Etes-vous en mission pour marquer l'histoire ?

    Avant de parler de l'histoire, il faut d'abord jouer. Sur les derniers matchs, on est montés en pression. Le groupe est presque au complet. C'est à nous de savoir ce qu'on veut. Si on veut continuer à écrire l'histoire, il faudra le faire ensemble et surtout se faire mal. Il n'y a qu'une seule coupe et une équipe en face qui veut aussi la remporter.

    Depuis vos débuts dans la compétition en 2007, avez-vous eu la volonté de la marquer de votre empreinte ?

    C'est la plus belle compétition de clubs qui soit, celle qui procure le plus d'émotions. Quand on voit notre joie à la fin des matchs, il n'y a pas mieux. Année après année, on essaie de se faire mal, de se faire violence aux entraînements pour atteindre ces objectifs. C'est tellement beau de souffrir ensemble et de se sacrifier pour les coéquipières pour pleurer de joie à la fin. C'est qu'on ne fait pas tout ça pour rien. Je suis portée vers les titres. Tant qu'on peut écrire l'histoire, on va le faire. Le jour où ça s'arrêtera, on n'aura que nos yeux pour pleurer. Demain (dimanche), on sera au taquet et on fera un gros match. Il va falloir être costaud dès la première minute et faire mal.

    Vous incarnez l'ADN et la soif de succès de l'OL. En quoi sont-ils particuliers ?

    C'est le travail. C'est tous les bonheurs qu'on peut partager entre nous, avec tous les gens du club qui travaillent dans l'ombre, le président qui croit en nous depuis si longtemps. On a la chance de faire ce qu'on aime. Depuis plusieurs saisons, on répond à chaque fois présent, il faut qu'on continue. Il y a des arrivées, des départs, mais on doit toujours garder cet esprit de compétitivité, de faire mal dès qu'on peut sur le terrain. Il ne faut pas être rassasié. Quand tu gagnes, tu as envie d'y regoûter l'année suivante. C'est ce qui fait la force de ce collectif, on a toujours soif. Vous pourrez toujours compter sur l'OL pour être présent. On garde notre humilité car on est de plus en plus chassé par les autres. Notre force aussi, c'est qu'on se remet en question. On est au top, et on veut y rester.

    Comment peut-on vous caractériser en tant que capitaine de cette équipe qui gagne tout ?

    Je fais partie de ce collectif depuis des années, mais je ne gagne pas ces titres toute seule. Je gagne ces titres grâce à des joueuses de top niveau. Quand je suis arrivée, je n'avais que 16 ans. J'ai appris auprès des anciennes. J'ai fait du chemin avec des collectifs différents, mais toujours avec le même état d'esprit. Je n'ai pas changé, depuis que je suis née. Mon objectif est de gagner, de me faire mal, de me faire plaisir. Quand je mets mes crampons, c'est pour gagner. Sinon j'arrête le foot, je vais faire du 5-5 tranquille, dans le sable en Martinique. Moi, je veux écrire l'histoire, laisser une trace, et ça passe par le travail au quotidien.