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OL: Cherki "aime bien la pression" et attend d'avoir réellement sa chance

Barré par le trio Tino Kadewere-Memphis Depay-Karl Toko Ekambi, Rayan Cherki doit se contenter d'un temps de jeu limité depuis le début de la saison. Mais le jeune attaquant de l'OL assure être patient et prêt à renverser la hiérarchie établie par Rudi Garcia.

Il attend de renverser l'ordre établi. Confronté à la concurrence de Memphis Depay, Tino Kadewere, Karl Toko Ekambi et Islam Slimani, Rayan Cherki doit se contenter de miettes depuis le début de la saison. Vingt minutes par-ci, un quart d’heure par-là, et parfois rien du tout comme mercredi face au Stade Rennais, lorsqu’il est resté sur le banc toute la rencontre (1-0). De quoi frustrer le jeune attaquant lyonnais (17 ans), présenté comme le nouveau crack du football français à ses débuts?

"Il faut que je bosse plus que tout le monde"

"Franchement, ça se passe plutôt bien. Je me mets différents paliers, que j'essaie d'atteindre rapidement. J'ai beaucoup de patience. J'essaie d'apprendre au quotidien avec mes coéquipiers", a-t-il répondu ce vendredi en conférence de presse, à la veille de recevoir Sochaux en 16e de finale de la Coupe de France (samedi 18h45).

C’est dans cette compétition, il y a un an à Nantes, qu’il avait crevé l’écran avec deux buts en moins de dix minutes, deux passes décisives et un penalty provoqué. Depuis, Rudi Garcia utilise sa pépite avec parcimonie.

"Je pense que j’ai un peu de talent, mais si je veux devenir un grand, il faut que je bosse plus que tout le monde. C'est quelque chose de très important. Le talent c'est une chose, mais le travail est plus important. C'est ancré en moi. J'aime travailler depuis tout petit. C'est encore une saison d'apprentissage, mais je me sens de mieux en mieux sur un côté. C'est ça qui fait que je vais gratter encore plus de temps de jeu. Quand on est joueur, on a envie de jouer tous les matchs. Mais le football, ce n'est pas comme ça. Il faut gratter ce qu'il y a à gratter", a expliqué Cherki. Sûr de ses qualités, il apprend à "être patient", déterminé à renverser la hiérarchie dans les semaines à venir.

Garcia estime qu'il a "beaucoup progressé"

"J'aime bien la pression. C'est quelque chose qui me pousse à aller plus loin, plus vite, plus fort. C'est ça qui plaît, quand on me regarde jouer. (…) J’ai besoin de temps de jeu pour pouvoir prouver au coach que moi aussi j’ai ma place. S’il me fait confiance, tant mieux. Quand il me fera confiance, je lui prouverai qu’il aurait dû me faire confiance avant. Je me dis que quand le coach va me donner réellement ma chance, ce sera à moi de lui montrer que je peux apporter quelque chose en plus sur cette fin de saison. Il me fait confiance, mais quand j'aurai un peu plus de temps de jeu, là je pourrai dire qu'il me fait totalement confiance", a-t-il insisté. Un message bien reçu par Garcia, satisfait par les progrès accomplis par son jeune joueur ces derniers mois.

"C'est un garçon qui a beaucoup de capacités, évidemment. Il est encore très jeune, mais il faut qu'on arrête de dire ça pour se réfugier. Les grandes qualités de Rayan - au-delà du talent inné dans la capacité d'éliminer ou d'utiliser les deux pieds - c'est qu'il a très envie, qu'il vit football. Du plaisir, il doit en prendre. Mais le plaisir, ce n'est pas que faire un petit pont et dribbler, mais aider l'équipe, défendre comme il l'a fait à Marseille (1-1). C'est le premier qui est entré à Marseille, et il le méritait. Il a été bon dans la semaine de travail. Il l'a dit lui-même, et on l'a beaucoup aidé dessus, mais son replacement et son travail défensif, il a beaucoup progressé ces derniers temps", a détaillé Garcia en conférence de presse. La réception de Sochaux pourrait permettre à Cherki de montrer à nouveau l’étendue de son talent.

RR avec EJ