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Ligue des champions féminine: le PSG peut-il faire tomber l'ogre lyonnais?

Souvent battue par l’OL, la section féminine du PSG s’avance cette fois-ci vers la demi-finale de la Ligue des champions, ce mercredi à Bilbao, avec de solides arguments pour faire tomber les favorites de la compétition.

Duel OL-PSG, saison 2019-2020, épisode 4. Comme attendu, l’Olympique lyonnais et le Paris Saint-Germain se retrouvent ce mercredi en demi-finale de Ligue des champions à Bilbao. Cette quatrième confrontation de la saison entre les deux rivaux de l’Hexagone promet d’être haletante pour l’attaquante Kadidiatou Diani qui plante le décor: "On a l’habitude de les jouer, à chaque fois ce sont des matches de haut niveau. Il faut enfin réussir à les battre, cette fois-ci comme les fois précédentes, on est vraiment déterminées. C’est quelque chose qui nous tient énormément à cœur." 

Un groupe plus solide et soudé 

Avec le transfert remarqué de l’internationale suisse Ramona Bachmann, le retour de blessure de la milieu de terrain Sara Däbritz, et l’affirmation de certains éléments, le PSG semble avoir des armes supplémentaires pour tenter de faire vaciller la montagne OL.

"On essaie de travailler par étapes, de progresser. Notre groupe a franchi un cap en termes de maturité et d’automatismes dans le jeu. Les joueuses sont capables de se lâcher collectivement et individuellement, à l’image de Marie-Antoinette Katoto. On est capables de poser des problèmes à Lyon et de les mettre en difficulté", précise Olivier Echouafni.

Les dernières confrontations ont d’ailleurs donné lieu à des matches tendus. L’écart entre les deux équipes se resserre. "On est allé jusqu’aux pénalties en Coupe, la dernière fois aussi, on se rapproche. Elles sont plus prenables qu’auparavant. L’écart se réduit, on est bien quand on joue contre elles, on ne prend pas l’eau", détaille Diani. 

En dehors du terrain, depuis le confinement, il s’est passé quelque chose au sein du groupe parisien. Les joueuses sont plus soudées que jamais. Depuis le début du Final 8, elles échangent beaucoup sur cet objectif de victoire finale et sont en mission, un peu à l’image du pacte de leurs homologues masculins.

"Dès la reprise et même avant, la mentalité de l’équipe c’est d’être ensemble", explique la latérale Ashley Lawrence. Avant de poursuivre: "On fait les efforts les unes pour les autres. C'est aussi intéressant d'avoir les joueuses qui peuvent débuter et les entrantes qui peuvent changer le match. C'est le groupe entier qui est concerné. Cela vient des joueuses, du staff, de tout le monde. C'est ensemble qu’on va y arriver et je pense que c'est ça notre force."

Efficacité indispensable

Dans ce duel de haute sphère, les occasions ne seront certainement pas légion. Les joueuses d’Olivier Echouafni devront faire preuve de réalisme, ce qui a pu leur fait défaut par le passé. Car face au quadruple champion d’Europe en titre, cela ne pardonnera pas.

"Le plus important, quand on a les actions, c’est de les mettre au fond. Il ne faut pas hésiter parce qu’après, quand on rate souvent, on a du mal à les mettre dedans. Quand elles ont des actions, elles arrivent à les mettre, il faut qu’on arrive à faire la même chose", explique Kadidiatou Diani.

Pour cela, les Parisiennes pourront notamment compter sur Marie-Antoinette Katoto. La jeune attaquante a répondu aux attentes en étant décisive dans un match à enjeu avec son club lors du quart de finale. Un but, une passe décisive et un match abouti.

L’OL a montré des faiblesses en quart de finale

C’est peut-être le bon moment pour défier l'ogre lyonnais. Les Fenottes, quadruples championnes d’Europe en titre, se sont qualifiées pour leur neuvième demi-finale en dix ans après une victoire 2-1 face au Bayern Munich, mais elles ont passé l'obstacle bavarois avec difficulté.

Sur le terrain, les coéquipières de Wendie Renard ont été sérieusement bousculées physiquement, et n'ont pas produit un jeu satisfaisant. Une performance qui a mis en lumière quelques soucis de cohérence dans le projet de jeu. D'ailleurs, après la rencontre, la capitaine lyonnaise s'était dit "frustrée par le jeu".

D'autant plus que certains éléments sont apparus en dedans pendant le match comme Dzsenifer Marozsan ou encore Amandine Henry, sortie à la mi-temps suite à une blessure au mollet, et qui ne devrait plus rejouer d'ici la fin de la compétition.

Ajoutez à cela le replacement d'Amel Majri au poste de latérale gauche car Selma Bacha ne donne pas satisfaction ces derniers temps. Et en interne, les tensions et incompréhensions se multiplient ces derniers temps. Reste à savoir si cela sera suffisant pour que les Parisiennes en profitent.

Anthony Rech