Ligue des champions: la galère du PSG et de l'OL pour trouver des amicaux avant la reprise

C'est l'une des conséquences de l'arrêt définitif de la Ligue 1, face à la reprise des autres grands championnats. Tandis que le PSG et l'OL reprendront en août - sauf retournement de situation - la Ligue des champions, les deux représentants tricolores craignent d'arriver avec un déficit de rythme sur leurs concurrents.

En effet, si les clubs allemands, espagnols, anglais et italiens vont finir leurs championnats dans les prochaines semaines, Paris et Lyon n'auront eux aucun match officiel à jouer avant la probable reprise de la C1. Pour le cas du club rhodanien, il pourrait avoir à disputer un huitième de finale retour contre la Juventus (victoire 1-0 à l'aller) comme l'on dispute un match de reprise en juillet... sauf que les Turinois auront eux un mois et demi de compétition dans les jambes.

"Ça sera un énorme handicap, a observé Willy Sagnol ce jeudi dans Team Duga. On parle de la Ligue des champions, pas d'un championnat où il faut juste protéger sa place. Je pense que le retard pris en terme de rythme sera énorme. Pour moi ce sera encore plus problématique pour Lyon que Paris d'ailleurs, car le PSG, même s'il a un déficit physique, peut avoir une gestion du match par la possession, étant donné que techniquement l'équipe est au top."

Les seules équipes éventuellement disponibles n'ont pas le niveau des grosses écuries

Pour limiter cet écart de forme au maximum, le PSG et l'OL vont donc devoir trouver des matchs amicaux. Et c'est là que le bât blesse: les cadors du continent ne seront pas disponibles parce qu'ils finiront justement leurs championnats, et les équipes restantes, en Belgique par exemple, n'ont pas le niveau suffisant pour se préparer à la crème de la crème. Resterait une formation comme l'Ajax, qui a aussi vu le championnat néerlandais s'arrêter. Mais le club d'Amsterdam est confronté à une interdiction gouvernementale de jouer, et ne devrait pas s'aventurer à l'étranger pour un amical.

Il y a quelques semaines, Paris, et surtout Lyon, avaient réfléchi à un stage au Qatar pour se préparer au mieux, avant de réaliser que la chaleur du Moyen-Orient ne le permettait pas. Les deux derniers clubs tricolores en lice vont donc continuer de prospecter, de chercher des adversaires, en espérant que la situation se décante. 

Et sinon, il faudra y aller au courage. "Ça sera un désavantage, c'est certain, estime Christophe Dugarry. Mais quand tu n'es pas totalement prêt, tu n'as rien à perdre, donc tu y vas sur l'envie, la volonté, la gnaque, et tu es capable de sortir une bonne performance. Tu as plutôt un creux après en général, mais pas dans les deux ou trois premières semaines."