Football | OL Aulas : «Gérard Houllier avait trop de qualités pour disparaître aussi vite»
L'émotion est grande à l'OL en ce lundi 14 décembre, qui aurait plutôt dû être un jour de bonheur au lendemain de la victoire des joueurs lyonnais au Parc des Princes, face au PSG (1-0). La nouvelle du décès de Gérard Houllier, ex-entraîneur du club, de 2005 à 2007 (2 titres de champion de France et 2 Trophées des Champions), conseiller du président Aulas depuis 2016, a jeté une ombre noire sur le paysage.
Jean-Michel Aulas a évidemment réagi à cette grande perte pour le club. «C’est une infinie tristesse parce que Gérard était un compagnon, c’était devenu un ami de tous les les instants. Il avait toutes les caractéristiques d’un homme bienveillant et avec des compétences extraordinaires. Gérard avait été hospitalisé, et il avait voulu sortir absolument dimanche pour regarder le match de chez lui. Même si je ne l'ai pas eu après le match, je sais qu’il était très heureux et très fier. Il continuait d’apporter son immense talent pour conseiller des entraîneurs, aussi des joueurs, pour être proche de ce que faisait le club», a-t-il souligné.
«On avait plein de projets pour l'avenir, pour l'OL, et pour l'amitié»
«Ce matin (lundi), a-t-il ajouté, il a voulu être parmi les premiers à regarder la presse pour savourer ce qui s’était passé dimanche soir, et il s’est éteint de manière aussi discrète qu’il était aimé par tout le monde. Gérard a tout donné pour l’OL, au gré des différentes missions qu’il assurait avec efficacité, beaucoup d’intelligence et de disponibilité, à chaque fois qu’on le lui demandait. Pour faire un audit en Chine, quand on souhaitait passer des accords, ou pour renforcer l’académie, ainsi qu'avec notre équipe féminine. Il s’était créé une relation d’amitié entre nous, j’ai peu d’amis aussi forts, et il faisait partie des gens sur lesquels on pouvait compter.»
Pour le président de l'OL, voir son ami de la même génération - Jean-Michel Aulas a lui, 71 ans - partir, est une bien triste nouvelle. «Je pense à Isabelle, sa femme, formidable accompagnatrice de tous les instants, je pense aussi à Serge, son frère que je connais bien, sa maman Gisèle. C’est un ami véritable, un ami sincère. Il avait trop de qualités pour disparaître aussi vite. On avait plein de projets pour l’avenir, pour l’OL bien sûr mais aussi pour l’amitié. C’est dur de réagir à chaud dans ce moment, mais je voudrais être aussi digne qu’il a été dans sa vie pour aider les autres, et pour être dans une compétence de tous les instants de tous les postes, et de toutes les situations.»