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Départ de Juninho, Bosz qui peine à s'installer, incidents face au PFC, classement… la saison cauchemar de l’OL

Alors que l’OL s’imaginait retrouver la Ligue des champions avec son nouvel entraîneur Peter Bosz, la saison des Lyonnais est pour le moment marquée par des couacs à la fois sur et en dehors du terrain. Des airs de calvaire.

En mai 2021, l’OL avait manqué la Ligue des champions pour deux petits points, terminant à la quatrième place du championnat. Une désillusion sur laquelle le club voulait construire. A l’intersaison, Peter Bosz avait remplacé Rudi Garcia et Jean-Michel Aulas voulait absolument retrouver la plus grande des compétitions européennes. Tout ne s’est pas passé comme prévu.

Le départ de Juninho en deux actes

Après un début de saison très mitigé, Juninho annonce mi-novembre qu’il ne se voit plus très longtemps à l’OL. "J’espère bien finir la saison et à la fin, normalement, c’est fini", indique le directeur sportif brésilien sur les antennes de RMC. A Lyon, tout le monde est surpris. "Juni" ne s’entendait plus avec Rudi Garcia, mais ses relations avec Peter Bosz étaient meilleures. Finalement, il n’ira même pas jusqu’au bout de la saison. Fin 2021, il quitte l’OL. "C’est mieux pour que le club prépare déjà la suite, et j’ai aussi besoin d’arrêter", confie-t-il.

Peter Bosz sous pression... puis confirmé

Un mois après les annonces de Juninho, Jean-Michel Aulas sonne la sonnette d’alarme. La veille du réveillon de Noël, l’OL pointe à la 11e place du championnat. "Je nous laisse les deux mois de janvier et février pour revenir dans le Championnat, lance le président lyonnais dans un entretien accordé à L’Equipe. Ou ce sera la même chose, dans la deuxième partie du classement, et il faudra réfléchir éventuellement à une solution alternative, ou on se redressera. Et je sais qu'on va le faire."

Fin février, Lyon est 10e de Ligue 1. Dans la première partie de tableau, donc. Peter Bosz peut rester. Le coach néerlandais a du mal à insuffler une dynamique positive. Une seule fois en 2022, l’OL a enchaîné deux victoires de suite en championnat (face à Troyes et Saint-Etienne, en janvier). Mais même après la déroute en Ligue Europa contre West Ham, Aulas fait confiance à son entraîneur. Il parle "d’unité" et assure que l’objectif d’accrocher une Coupe d’Europe est encore d’actualité. Lyon est toujours 10e de Ligue 1.

Les incidents face au PFC et l'exclusion de Coupe de France

Dans un mois de décembre chargé, l’OL a aussi connu ce match face au Paris FC en Coupe de France. A Charléty, les débordements des supporters ont mené à l’interruption du match. Pendant plusieurs semaines, les présidents des deux clubs se sont répondus par médias interposés. Jean-Michel Aulas prônait des "responsabilités partagées" là où son homologue parisien Pierre Ferracci remettait la faute sur les supporters lyonnais.

Quelques semaines plus tard, les deux équipes ont été exclues de la compétition et les supporters de l’OL ont été interdits de déplacement jusqu’à la fin de la saison. Un coup dur supplémentaire dans la saison des Lyonnais.

Les deux gifles contre Rennes

Bruno Génésio n’est plus l’entraîneur de l’OL mais son ombre continue de planer sur le club à intervalle régulier. Deux fois cette saison, le Stade Rennais a ainsi corrigé les Lyonnais. Une première fois en novembre au Roazhon Park, Lyon avait été balayé 4-1 et n’avait sauvé l’honneur que dans le temps additionnel grâce à Lucas Paqueta. Quatre mois plus tard, l’OL s’imaginait une revanche à domicile, mais a subi une deuxième raclée.

4-0 à la 50e minute, avec un but de l’ancien lyonnais Martin Terrier, l’humiliation était totale. Une nouvelle fois, les hommes de Peter Bosz ont réagi en fin de match pour finalement perdre 4-2. Il n’y a que contre Rennes que Lyon a encaissé quatre buts cette saison. Surtout, mi-avril, c’est bien le Rennes de Bruno Génésio qui est sur le podium de Ligue 1 et envisage de disputer la prochaine Ligue des champions.

Des départs importants, des arrivées mitigées

L’été dernier, l’OL a perdu son capitaine et meilleur joueur des dernières saisons, Memphis Depay. Puis cet hiver, le club a laissé filer Bruno Guimaraes, un autre de ses cadres, vendu à prix d’or à Newcastle. Deux départs qui ont joué sur le rendement de l’équipe, alors que Lucas Paqueta, virevoltant en début de saison, est moins décisif depuis.

Dans l’autre sens, les recrutements n’ont pas tous été un franc succès, à commencer par ceux de Xherdan Shaqiri et Jérôme Boateng. Le Suisse est reparti moins de six mois après son arrivée et l’Allemand n’a joué que 88 minutes lors des 8 derniers matchs de l’OL. Juninho voulait "amener des joueurs qui ont déjà gagné dans leur vie, qui savent ce que c’est de gagner des titres". Pari raté.

La désillusion européenne

Pour sauver une saison ratée en championnat, l’Olympique lyonnais pensait pouvoir compter sur la Coupe d’Europe. Pour la 11e fois de son histoire, l’OL a atteint les quarts de finale d’une compétition européenne. Mais face à West Ham, les Lyonnais ont sombré. Malgré un match nul ramené de Londres, ils ont été sévèrement battus 3-0 au Parc OL, cette semaine. Il n’y aura pas d’épopée, pas de demi-finale de rêve contre le Barça, lui aussi éliminé, et pas de premier titre européen, surtout.

Robin Wattraint Journaliste RMC Sport