L’Olympique Lyonnais (OL) continue d’écrire l’histoire. En remportant dimanche 30 août leur septième Ligue des champions, la cinquième consécutive, les Lyonnaises entrent un peu plus au panthéon du football. Jamais une équipe n’avait réussi une telle série en Coupe d’Europe depuis le Real Madrid entre 1956 et 1960 chez les hommes.
Les partenaires de Wendie Renard se sont imposées, sans contestation possible. Wolfsbourg, quadruple champion d’Allemagne et l’une des meilleures équipes du continent, n’a pas résisté face à l’armada de l’OL.
Une reprise de la compétition après de longs mois d’interruption ? « Je n’ai pas fait 6 000 km pour rien », répliquait avec détermination la capitaine martiniquaise de l’équipe Wendie Renard, avant la demi-finale. L’indisponibilité de leur meilleure joueuse, la Norvégienne Ada Hegerberg – ballon d’or en 2018 –, et la blessure d’Amandine Henry en quart de finale ? L’historique Eugénie Le Sommer, de nouveau titulaire en finale, a ouvert le score d’une frappe en deux temps. Le retour en force de Wolfsbourg au retour des vestiaires ? Les Lyonnaises ont eu suffisamment d’expérience pour conserver leur avance acquise au cours d’une première période qu’elles ont dominée.
Le Sommer encore buteuse
Les Lyonnaises, rompues aux finales européennes – c’était leur neuvième finale lors des onze dernières éditions – sont bien mieux rentrées dans le match que leurs adversaires, à l’image d’une Delphine Cascarino virevoltante sur son couloir droit. La milieu de terrain a donné le tournis à la défense allemande. Sur un de ses débordements, elle a pu, avec un peu de réussite, remettre en retrait sur Eugénie Le Sommer, qui ouvrait le score en deux temps (25e). Vingt minutes plus tard, Cascarino dribblait deux joueuses allemandes près du poteau de corner avant de centrer. Si Amel Majri manquait sa reprise, Saki Kumagai plaçait, elle, sa reprise de volée dans le petit filet.
Au retour des vestiaires pourtant, les Lyonnaises sont apparues plus nerveuses, à moins que les Allemandes ne soient enfin parvenues à montrer leur vrai visage. Plus empruntées, les filles de Jean-Luc Vasseur ont reculé, optant pour un jeu en contre-attaque mais sans parvenir à se sortir durablement du pressing des « Louves ». « On a eu la chance de pouvoir mener au score pour pouvoir relâcher un peu la pression en seconde période », a analysé après le match, Cascarino, nommée meilleure joueuse de la finale. S’il n’y a jamais eu d’incendie dans la surface lyonnaise, la pression a été constante et suffisante pour qu’Alexandra Popp ne réduise l’écart de la tête sur un centre d’Ewa Pajor à l’heure de jeu.
Saison invaincue
De plus en plus acculé en défense, le onze lyonnais – aucun changement n’est intervenu avant la 85e minute de jeu – a tenu grâce à ces cadres qui font sa réussite depuis dix ans, comme la gardienne Sarah Bouhaddi sortant avec autorité de sa surface pour gagner un duel aérien à dix minutes de la fin. L’internationale, qui avait annoncé son départ pour les Etats-Unis au printemps avant de prolonger plusieurs années à Lyon en raison de la crise sanitaire, a montré la voie, de même que Wendie Renard, toujours aussi indispensable dans son rôle de tour de contrôle du jeu lyonnais. Les deux joueuses, comme Eugénie Le Sommer, ont été de toutes les épopées européennes de l’Olympique lyonnais et deviennent seules les plus titrées de la plus prestigieuse des compétitions européennes, hommes et femmes confondus.
Et c’est justement la Bretonne, meilleure buteuse de l’histoire de l’OL, qui a repris un corner mal dégagé en fin de match. Sa frappe a été détournée dans le but par Sara Björk Gunnarsdottir pour le but de la délivrance. L’Islandaise, titulaire en raison de la blessure d’Amandine Henry, était jusqu’en juillet une joueuse de… Wolfsbourg. Un choix de carrière qu’elle ne regrettera pas. Les Lyonnaises terminent une nouvelle saison avec le triplé championnat – Coupe de France – Ligue des champions et sans avoir perdu un seul match.
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