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OL-Bayern : Tolisso, le cœur à Lyon, la tête à Munich

Corentin Tolisso
Corentin Tolisso a joué 160 matches sous les couleurs de l'OL (29 buts, 17 passes décisives), jusqu'à son départ pour Munich en 2017. Panoramic

Formé à Lyon, le champion du monde munichois retrouvera son club de cœur ce mercredi (21h), en demies de C1. Émotions fortes garanties.

Envoyé spécial à Lisbonne

Retour à la case départ. Pur produit du centre de formation de l’Olympique Lyonnais, Corentin Tolisso retrouve le club de ses débuts, son club de cœur ce mercredi (21h), en demi-finales de la Ligue des champions. Un match pas comme les autres, forcément… «C'est une équipe qui m'a fait grandir. J'ai été là-bas depuis tout petit, se souvient-il, en visio-conférence. Ce sera certainement un moment magnifique, avec beaucoup d'émotion pour moi. Ce sera spécial. Après, il faudra faire abstraction de tout cela. Que je débute ou que je joue 10, 15, 20 minutes, il faudra que je sois concentré. Le plus important, c'est de gagner et d'aller en finale. L'OL ou une autre équipe, la détermination reste la même.»

« Quoiqu'il arrive, je supporte l'OL, mais pas au prochain match… »

Corentin Tolisso

Le joli but de Tolisso contre l'Olympiakos en Ligue des champions cette saison (3-1)

La détermination, peut-être. Pour le reste, tout sera différent pour le joueur de 26 ans, lui qui se défini comme «un fidèle supporter lyonnais. C'est mon club de cœur, j'y ai joué de nombreuses années. J'avais envie qu'ils se qualifient et de pouvoir les rencontrer en demies... J'ai regardé le match (contre City en quarts) avec Kingsley Coman, dans ma chambre. On était content. Kingsley a aussi des amis dans cette équipe, et notamment Moussa Dembélé. J'ai vécu le match comme tous les autres que je vois, en les supportant. Quoiqu'il arrive, je supporte l'OL ! Je ne les supporterai simplement pas au prochain match (sourire). Tous les autres, mais pas celui-là, c'est évident (sourire).» S’eut été mal venu, en effet.

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D’autant que le Bayern Munich a des rêves de triplé plein la tête. Et ce n’est pas le carton face à Barcelone (8-2) qui a fait baisser la cote des champions d’Allemagne à Lisbonne. Les favoris, ce sont eux. Et ce statut ne les dérange pas le moins du monde… «Il y a beaucoup de confiance, c'est vrai, mais surtout de la détermination, précise Tolisso. Ça nous donne encore plus envie de montrer que les gens ont raison.» En résumé, pas d’excès de confiance en vue après ce carton, face à une équipe lyonnaise inférieure à tous les niveaux sur le papier. «Je sais qu'on est capable de jouer à ce niveau, sur plusieurs matches d'affilée. Mais on ne joue pas comme cela depuis deux ou trois semaines, ça fait un moment», martèle l’ex-Lyonnais, reconnaissant tout de même que son équipe a eu «un maximum de réussite» face au FC Barcelone.

«Ça vient de notre travail, ce qu'on fait quotidiennement et ce qu'on répète à l'entraînement, poursuit-il. On a aussi des joueurs de classe mondiale qui sont en très grande forme. On a une équipe très complète, un effectif de très grande qualité. On va tous dans la même direction, on a tous la même mentalité, on pense tous à une seule chose : aller au bout et gagner cette Ligue des champions.» Les Lyonnais sont prévenus…

En 2010, Tolisso, Muller et Alaba étaient déjà à Gerland

Rappelons que Lyon et le Bayern se sont déjà affrontés à ce stade de la compétition. C’était en 2010. Vainqueurs 1-0 à l’aller, en Allemagne, les joueurs de Louis van Gaal avaient détruit ceux de Claude Puel à Gerland, au retour : victoire 3-0. Sans appel. Et Corentin Tolisso s’en souvient bien. «A l'époque, j'étais au centre de formation de l'OL. Lors de ce match, j'étais ramasseur de balles. Triplé d’Ivica Olic, il me semble.» Il lui semble bien. C’est l’ancien international croate qui avait dégoûté l’OL à lui tout seul, envoyant Grégory Coupet aller chercher le ballon au fond de ses filets aux 26, 67, 78es minutes. «Ça m'avait bien fait mal au cœur, peste Tolisso. Ça m'avait marqué. Aujourd'hui, ça fait 10 ans. Je suis avec le Bayern. J'espère que l'issue sera la même (sourire).» Quitte à briser le cœur de jeunes fans lyonnais à son tour. C'est le jeu...

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A noter que d’autres acteurs de ce OL-Bayern version 2020 étaient déjà là en 2010. Sur le terrain, eux. Thomas Müller avait en effet joué l’intégralité des deux rencontres, l’aller et le retour. «J'en ai déjà un peu parlé avec lui», glisse Tolisso. Resté sur le banc à l’aller, David Alaba était quant à lui entré à la 78e minute au retour. Retour vers le futur pour les deux monuments munichois. En parlant de futur, celui de Tolisso est à Munich «et nulle part ailleurs. C'est l'un des meilleurs clubs du monde, voire le meilleur. J'ai eu des blessures ces deux dernières années, mais je me sens bien. Je sais que le coach a confiance en moi.» En attendant, l’heure est à cette demi-finale contre «son» OL. Un moment à part.

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