Ligue des champions féminine : Lyon met encore fin aux illusions de Paris

Les Lyonnaises ont encore éliminé (1-0) les Parisiennes ce mercredi à Bilbao. Dimanche face à Wolfsburg, elles tenteront de coiffer une septième couronne européenne.

 San Mamés (Bilbao), le 26 août 2020. Wendy Renard a offert la qualification pour la finale aux Lyonnaises.
San Mamés (Bilbao), le 26 août 2020. Wendy Renard a offert la qualification pour la finale aux Lyonnaises. AFP

    Paris en rêvait, mais ce ne sera pas pour cette année. Aucune Ligue des champions ne pointera pas le bout de son nez dans la capitale. Trois jours après la défaite en finale des hommes de Thomas Tuchel face au Bayern (0-1), les dames d'Olivier Echouafni ont échoué dans leur quête de les venger ce mercredi à Bilbao. Et devinez qui a encore mis aux rêves parisiens? L'OL bien évidemment.

    Sa gardienne Sarah Bouhaddi avait raison la veille en soulignant : « L'écart aux scores se réduit, mais on est toujours devant. » Comme d'habitude dans les matchs couperets, ou pas d'ailleurs, les Lyonnaises ont sèchement éteint les ambitions de leurs grandes rivales dans l'ambiance confidentielle de San Mamés, sans supporter dans le stade ni autour, hormis une dizaine de fans rhodaniens. C'était déjà le cas le 9 août à Auxerre en finale de la Coupe de France.

    Cette fois, les filles de Jean-Michel Aulas, présent à Bilbao avec Gérard Houllier, n'ont pas eu besoin des penaltys pour s'offrir leur neuvième finale européenne et priver les Parisiennes de leur troisième. Dimanche à Saint-Sébastien, Lyon tentera de coiffer sa septième couronne, la cinquième consécutive, dans une nouvelle finale franco-allemande contre Wolfsburg. Ce n'est donc pas le PSG qui pourra prendre sa revanche.

    « On va essayer de faire quelque chose d'incroyable avec un cinquième titre de suite », espère le président lyonnais Jean-Michel Aulas

    La révélation juste avant le match du test positif au Covid de sa 4e gardienne Alice Pinguet (18 ans) était-il finalement un mauvais présage? Sous les yeux de leur directeur sportif Leonard o, arrivé dans la matinée, les Parisiennes ont pourtant semblé bien décidées à montrer qu'elles ne faisaient plus de complexes et pris le monopole du ballon d'entrée. Mais preuve qu'il faut toujours se méfier de la machine lyonnaise qui semble dormir, Parris a failli ouvrir sur le score une reprise déviée au ras du poteau (12e).

    Comme l'avait pressenti le coach lyonnais Jean-Luc Vasseur, les deux équipes se sont livrées une bataille tactique et psychologique, chaque once de terrain se disputant farouchement. Si Lyon a aussi eu son quart d'heure et même sa demi-heure, il n'a pas su conclure, à l'image de cette tête juste à côté de Gunnarsdóttir (38e).

    Après avoir pesté contre l'absence de la VAR dans la compétition féminine après le quart contre Arsenal, Olivier Echouafni a pu s'estimer heureux que l'arbitre ne puisse y faire appel sur le tirage de maillot de Dudek sur Buchanan (53e). Mais Mme Pustovoitova n'en a pas eu besoin pour infliger un second jaune à Geyoro synonyme d'expulsion (67e). Une triple peine pour le PSG. Sur le coup franc qui a suivi, Majri a déposé le ballon sur la tête chercheuse de Renard (1,87 m).

    L'expulsion de Parris, également pour un deuxième avertissement (75e), a relancé l'espoir chez les Parisiennes. Mais elles ont eu beau lâcher leurs dernières forces dans la bataille, rien n'y a fait. Lyon est encore trop fort. Et à l'image de Katoto, ce sont encore les Parisiennes qui ont fini en larmes. « Ce sera difficile en finale mais on va essayer de faire quelque chose d'incroyable avec un cinquième titre de suite », précise le président lyonnais Jean-Michel Aulas.

    PSG - LYON : 0-1.